Chic un chef d’œuvre ! Y aurait-il encore des choses à découvrir sur un compositeur aussi célèbre que Bach ? C’est ce que nous prouve John Eliott Gardiner avec Musique au Château du Ciel : un portrait de Jean-Sébastien Bach (Flammarion). Le grand chef anglais vas bien plus loin qu’une biographie, il nous emmène dans un voyage personnel nourri de toute une vie d’interprète et de découvreur. Contexte historique, éléments biographiques, analyse des partitions, propos sur les instruments, témoignages d’interprète au service d’une question centrale : que pouvons-nous comprendre de la personnalité du compositeur au travers de sa seule musique ?
Alors, un livre d’érudition ? En partie, certes. Mais la clarté de pensée, un sens vivant de la narration et une pointe d‘humour anglais rendent sa lecture aussi passionnante que celle d’un grand roman. Gardiner réalise la promesse que Bach se fixait lui –même dans la préface de ses exercices pour clavier : nous instruire, nous faire progresser, nous élever !
Avant que vous ne commenciez le livre, voici en musique un avant-goût de la passion communicative de Gardiner pour Jean-Sébastien Bach : un documentaire réalisé durant un enregistrement de la Cantate BWV 63. (Vidéo jointe)
Clé de fa : 2 concerts classiques, vous avez dit classiques ?
Ce mois-ci encore un choix de deux concerts symphoniques à Paris bâtis autour de chefs d’œuvre du répertoire. Mais des approches qui sortent de la routine !
La 3ème symphonie Héroïque de Beethovenà la cité de la Musique le 16 novembre. La première des grandes symphonies romantiques allemandes par un orchestre de taille réduite, qui retrouve donc le challenge des premiers interprètes. Et le miroir d’une programmation d’une originalité détonante : 3 œuvres françaises : une création, une découverte fin XIXème, le concerto en sol de Ravel. Gageons que c’est avec des oreilles neuves que vous redécouvrirez en fin de concert la force de nouveauté et la jeunesse beethovéniennes.
Apparemment rien d’original dans les deux programmes des 24 et 25 novembre Salle Pleyel : les deux concertos pour piano, les symphonies 2 et 4 de Brahms. Mais bien plus, bien mieux : une leçon dans la façon de faire de la musique simplement, essentiellement de deux grands maîtres : le chef hollandais Bernard Haïtink et le pianiste américain Emmanuel Ax, qui dialogueront avec les jeunes musiciens du Mahler Chamber Orchestra. Comme Jean-Sébastien Bach l’écrivait dans sa préface des Variations Goldberg : «Régénérer l’âme de ceux qui savent aimer ». C’est tout le bien qui nous est ainsi proposé.
Clé d'ut : 5 perles sur le net
Echo d’une très belle production deL’Orféo de Monteverdi transposé en Inde : Orfeo crossing the Ganges
Sur des enjeux de leadership ou de cohésion d’équipes, notamment multiculturelles, j’accompagne dirigeants et managers dans un double objectif : des performances individuelles et collectives plus généreuses.